Mafate
Réveil aux aurores pour pouvoir randonner vers La Nouvelle dans le cirque de Mafate avant que le ciel nous tombe sur la tête. Comprenez les nuages qui se forment sur les hauteurs dès la fin de matinée et qui descendent ensuite progressivement : dommage pour les points de vue sur le paysage !
Après le petit dej, quelques km en voiture qui paraissent durer des siècles : Mare à poule d’eau, Mare à Citrons, Mare à Vielle Place, Grand Ilet, pour arriver au parking gardé du Bélier. Notre logeuse nous avait prévenu : le trajet par le col des bœuf est fermé suite à des éboulements consécutifs au passage du cyclone Diwa. En questionnant le gardien il nous confirme l’interdiction en nous montrant des randonneurs, là haut, en train de braver l’interdit et crapahuter sur les éboulis. Il nous conseille de ne pas les imiter et de prendre par le col de Fourche : cela rallonge le trajet de 45’ dit-il.
Nous voilà parti. Première partie de rando très agréable dans la forêt. Ca se durcit soudain avec l’ascension du col par des escaliers qui nous rappellent ceux du Mordor.
Le panorama est exceptionnel et nous fait oublier les douleurs de mollets et de fessiers (pour Isabelle) et de genoux (pour Cyrille). Arrivés au col nous plongeons le regard vers Mafate, inaccessible autrement qu’a pied ou en hélico.
Dans la plaine des Tamarins nous décidons de ne pas rallier tout de suite La Nouvelle mais de passer par Marla (itinéraire jaune sur la carte). On croise pas mal de randonneurs et quelques vaches. Passage sur la passerelle de la rivière des Galets : ça tangue et y’a du gaz dessous !
A ½ heure de l’arrivée, patatra, incident : Cyrille dessemelle ! Les Line7 achetées en 95 pour randonnées à La Réunion accusent le poids des années ! Solution Mac Gyver : laçage sous la semelle pour la maintenir et tenter de relier la Nouvelle.
Une bonne douche, une bonne Dodo (bière locale de marque Bourbon mais dont le logo s’orne d’un dodo, volatile mauricien exterminé par les hollandais, les cons !) et nous voilà remis sur pieds !
18h la nuit tombe brutalement et la température également : c’est que nous sommes en hiver et à plus de 1400m ! 18h30 dîner, comme à l’hospice ! Sauf que c’est super bon et très convivial. Nous rencontrons un couple de métros installés ici depuis 3 ans avec leurs 4 enfants. Lui est flic, pardon fonctionnaire de police, elle professeur des écoles. On apprend plein de chose sur la vie d’expat’. Menu : punch planteur, gratin de chouchoux (le 1 er pour Isabelle), cari poulet et canard à la vanille (très bon) servis avec le riz et les grains et le rougail, as usual, tarte à la banane, rhum arrangé. A 21h30 extinction des feux.