Côte au Vent

A l’arrivée à St Denis, un vague préposé distribue, à qui veut bien, un prospectus sur le chik : un peu tard pour les extraterrestres qui ignoreraient l’épidémie et seraient venus sans protections … Aéroport de Gillot très accueillant avec quelques gazouillis d’oiseau en prime. La télé est là … mais ce n’est pas pour nous : apparemment une « huile » locale a voyagé dans le même avion que nous. Le soleil est là, lé la même, la chaleur également mais moins étouffante qu’aux Antilles. S’en suit la récupération folklorique de la voiture de loc : une magnifique Symbol. Kesaco ??? C’est une Clio à laquelle on aurait greffé un coffre. Pas très beau. Le plein n’a pas été fait donc direction le centre commercial pour découvrir le SP95 à 1,34€ le litre ! Oups !!!

On prend la 4 voies direction Saint Benoît. Pas de dépaysement y’a des radars fixes, des gendarmes planqués avec les jumelles laser et des pelotons motocyclistes prêt à vous prendre en chasse, comme en métropole.

On avait décidé de s’arrêter à Saint André pour aller visiter la Maison de la Vanille : manque de bol c’est en travaux et fermé au public. Bon, on ira donc à la Coopérative de la Vanille de Bras-Panon. Visite intéressante mais guide un peu désabusé.

Auparavant on s’arrête au temple tamoul du petit bazar : surprenant en France surtout quand on met en perspective les débats suscités par les mosquées dans les villes métropolitaines ! Qu’est-ce que ça serait s’il fallait implanter un temple si « coloré » dans le centre de Nevers, par exemple …

On bifurque à 90° par rapport à la côte pour s’enfoncer vers le cirque de Salazie : magique. On s’arrête à la cascade du Voile de la mariée.

Dans le vieux Guide du Routard 2003 aimablement prêté par Philou et Hélène, on trouve une géniale ballade pour aller au pied de la cascade. On trouve le spot (pas sans mal), on s’arrête et on attaque la rando : il est 16h. Le soleil est déjà éclipsé par des nuages. On ne trouve aucune marque sur le sentier mais les explications suffisent : passerelle au dessus de la rivière du Mât, sentier très sympa dans une végétation luxuriante On sera finalement arrêtés par un passage sans issue dans les cressonnières : le chemin a été annexé par les paysans et il faudrait des bottes pour pouvoir continuer. Au retour on notera une interdiction formelle d’employer le sentier par lequel nous sommes arrivés ! Visiblement cette rando n’est plus la bienvenue : à vérifier dans le Routard 2006.

Nous reprenons la route direction Hellbourg. Chambre et Table d’hôtes rustique mais confortable. Chambre dans un bungalow en comportant 2 avec une cloison épaisse comme du papier cigarette. La propriétaire est très accueillante et très sympathique. La cuisine créole est très bien exécutée : punch planteur servi avec des beignets d’aubergine, quiche aux chouchoux, steaks d’espadon servi avec du riz, des grains et du rougail « spécial z’oreils », parfait de goyavier. A noter que les grains étaient des lentilles mais pas de Cilaos, pourtant spécialité locale. Il semblerait que ce soit devenu un luxe même à 20 Km du lieu de production : 11€ le Kg !