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Cyrille et Isabelle : Villa Mascarine
12 mai 2006

Cap Méchant - Grand Brûlé – Cilaos

cap_mechantNous nous levons aux aurores : ça devient une habitude et nous dirigeons vers le Grand Brûlé. C’est comme cela que s’appelle la zone ou le volcan se répand vers la mer. Nous nous arrêtons au Cap Méchant qui porte bien son nom : c’est sauvage. Nous sommes perturbé dans notre contemplation de l’océan indien déchaîné par la folle du cap : il s’agit d’une illuminée qui prêche que tout est l’ouvre de Satan et que 99% des gens sont ses suppôts, y compris le pape et tutti quanti … Nous remontons vite fait vers la voiture. grandbrule

Nous arrivons bientôt au Grand Brûlé : grandiose.



cilaosNous faisons demi tour, direction Cilaos. La route est toujours aussi longue et impressionnante. 30 Km de lacets avec parfois juste la place pour 1 auto, notamment dans 2 tunnels, parcourue en 1h (difficile de faire plus court). Nous déjeunons au bord de la mare à joncs : poulet grillé, salade (la première à la Réunion) et achards. Nous bataillons ferme pour trouver la chambre du soir. Le numéro a été arraché, il n’y a aucune indication et le gite n’est plus agréé Gîtes de France .Nous comprenons vite pourquoi : la tenancière est très peu accueillante et l’état de saleté et de décrépitude de la chambre nous laissent pantois. La pluie se met à tomber très fort.


nappe_a_2500emme_tescher
Nous passons chez Mme Tescher, brodeuse. Elle est enthousiaste à voir revenir des touristes métros jusqu'à Cilaos. Elle nous montre avec fierté toutes ses créations et notamment une nappe, réalisée sur commande qui lui a pris un an de travail et qui coûte 2500€ !

Sur le chemin du retour vers notre chambre idyllique, nous passons devant le Chai de Cilaos. Ceux qui me connaissent savent que je résiste rarement au plaisir de goûter le fruit de la treille. Nous entrons. L’œnologue de service nous recommande de passer dans une pièce adjacente où une projection vient de commencer. Il s’agit de l’histoire du renouveau du vin de Cilaos. Nous passons ensuite à la dégustation de ce nouveau vin. Il faut savoir qu’auparavant le vin de Cilaos était une infâme piquette rouge, issue du cépage Isabelle (tiens tiens, encore un signe ?), abondamment chaptalisé, au goût surprenant. Il était en vente sous le manteau, n’ayant normalement même pas le droit de s’appeler vin. Comme certains diraient : « on a été d’obliger d’arrêter la fabrication, y’a des clients qui devenaient aveugles » (cf. Les Tontons Flingueurs). Le nouveau est un blanc issu de Chenin, comme dans le Val de Loire, ainsi qu’un rosé issu d’un assemblage de pinot noir (cépage du Bourgogne rouge) et de malbec (cépage du cahors). Ces derniers seront vraisemblablement remplacé par le gamay et la syrah, deux cépages encadrant Lyon, l’un au nord l’autre au sud (décidemment encore un signe !). Nous goûtons donc ces nouveaux vins de cilaos. C’est du vin ! Ca manque encore un peu de profondeur, de fruit, de gras mais il y a une bonne matière. Nous achetons le primeur 2006, vendangé en janvier ! Eh oui hémisphère sud, les gars ! Et puis un primeur en blanc c’est la première fois que j’en vois et que j’en bois. C’est intéressant, il y a une fraîcheur apportée par le fruit qui est assez originale.

Nous tentons ensuite d’aller dîner au Vieux Cep, institution cilaosienne s’il en est, mais nous sommes éconduis fort peu civilement par un maître d’hôtel. Nous finirons dans un restaurant assez quelconque du centre.cilaos2

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